Essentialisme, mon amour…

Comment ne pas, en ce début d’année, louer le retour annoncé de l’essentialisme ?

Comment faire, d’ailleurs, pour passer au travers de ce retour fracassant tant il est généralisé ?

Vous ne savez pas ce que c’est l’essentialisme ? C’est parce que son nom a évolué, selon les théories darwinienne de l’évolution des espèces. Aujourd’hui, on peut lui donner un autre nom: la psychologie évolutionniste.

Et oui, voyez-vous, essentialisme ça faisait peur, donc il fallait inventer un nom plus doux, plus chatouillant et plus volontiers audible par le plus grand nombre.

Et que croyez-vous qu’il advint ? Et bien le plus grand nombre loue aujourd’hui la psychologie essentialiste, pardon, évolutionniste. Lapsus révélateur non ?

Sans entrer dans un cours magistral de psychologie que je ne pourrais absolument pas faire, disons qu’après avoir parcouru quelques (dizaines ou plus) de lignes sur le sujet, c’est une théorie qui dit que tout nous vient, dans notre psychologie, de la préhistoire. Notre cerveau aurait évolué tout en restant le même, surtout pendant la période du rut, qui assez constante pour les hommes et ne le serait pas pour les femmes.

Cette approche dit en substance qu’une femme a bien sa place dans la maison aux fourneaux et à torcher les mioches, et que si elle se fait violer, c’est parce qu’elle n’a pas su choisir son partenaire de façon adéquate. Bon je fais de sacré raccourci sur le sujet, mais si on déroule la pelote on arrive à ça, à peu de choses près mais avec les formes, car les formes, c’est important 😉 .

Donc nous avons ceci, qui nous vient du nouveau continent (plus si nouveau que ça, mais bon, comme un Canard est au pouvoir on peut se demander), avec une logique, vous vous en doutez, ultra-libérale et surtout avec des relents de l’époque victorienne. L’époque victorienne, c’est quoi ? Une époque où la femme était considérée comme une sous-humaine, comme certains considèrent toujours les noirs et les arabes aujourd’hui. Elle n’avait donc pas beaucoup de droit, voire pas du tout d’ailleurs, aucun sans la présence d’une homme en tout cas, et surtout le droit de fermer sa gueule quand elle prenait le nerf de bœuf en pleine tronche. Elle avait le droit d’enfanter, sans toucher le gosse toutefois qui se retrouver illico presto dans les bras d’une nourrice (charmante femme). Certaines de ces femmes trouvaient tout cela très normal, comme certaines le pensent encore aujourd’hui. Et ces femmes « certaines » adhèrent donc à cet essentialisme, zut, psychologie évolutionniste (je ne vais pas m’y faire je crois).

Nous avons donc aujourd’hui une partie des femmes qui n’ont même pas conscience de se tirer une balle dans le pied, qui sont en train de creuser leurs tombes (c’est le bon mot, une maison peut être une tombe ou un tombeau, au choix) avec leurs dents. Et en plus, elles y vont avec le sourire aux lèvres, et essayant d’entraîner les maximums d’autres femmes avec elles. Tant qu’à faire, si c’est pour en prendre plein la gueule, autant que ce soit collectif !

Alors, il y a quand même un truc qu’il faudra m’expliquer un jour, et ça vaut pour ce domaine et bien d’autres. Comment fait un être humain pour se planquer derrière son déni absolu de la réalité et clamer haut et fort que ceci est pour « l’égalité » en faisant une différence en son sein. Comment peut-on dire accepter un concept, et ses explications plus boiteuses les unes que les autres, sans mot dire et ensuite venir se plaindre de l’inégalité qui en résulte.

Je crois que si une chose est bien humaine, désespérément humaine, c’est bien la connerie dont nous faisons preuve. Peut-être suis-je con aussi ? Nous sommes tous le con de quelqu’un après tout…

Donc après la complémentarité venu d’Orient, bien appuyée par nos bons chrétiens (de toutes origines), nous voici confronté à cette psychologie de comptoir qui veut nous faire passer des vessies pour des lanternes.

À toi, femme, qui va adhérer à cette pseudo-psychologie, saches que tu te perds. L’objectif n’est pas de te placer en centre du jeu, mais bien de te faire revenir dans l’arrière-cours, là où personne ne te verra, sauf les jours de fête, et où tout pourra arriver, surtout en mal, sans que jamais tu n’es plus ton mot à dire, jamais. Si tu acceptes de plein gré ton nouvel enfermement, des années (dizaines sûrement) passeront avant que ta chance ne revienne.

Après une année de BalanceTonPorc, de MeeToo et autres mots clés de ce type, l’année 2018 sera-t-elle celle du EnfermeTaMeuf ou du BriseTaMeufEnDeux ?

Avant de trouver les bonnes réponses, il faut se poser les bonnes questions ! Les mauvaises questions donnent toujours de mauvaises réponses !

Ne méditez pas là-dessus, posez-vous les bonnes questions ? Êtes-vous un animal avec ses instincts ? Êtes-vous faible ? Avez-vous impérativement besoin d’un homme pour vivre ? Avez-vous besoin impérativement d’un homme pour sortir la poubelle ou tondre la pelouse ou accrocher un tableau au mur ? Ne pouvez-vous faire sans avoir besoin d’un homme ? Acceptez-vous donc de faire ce que votre homme vous demande au prétexte que c’est votre homme et que c’est « normal » ? Suis-je « normal » de poser toutes ces questions ?

Voici donc, pour ce début d’année, ma bouse sur ce sujet de la psychologie essentialiste (je n’y arriverai pas, j’abandonne), celle qui vous fera passer l’époque actuelle pour un paradis au regard de ce qui vous attends, vous les femmes, si vous y adhérer. Moi, je m’en fous, je suis du côté des dominants selon cette psychologie, c’est à vous de voir.

Quelque soit le sujet, posez-vous toujours les bonnes questions, pas celles sur la forme, celles sur le fond.

Et bonne année quand même…

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