Du répétitif à la réflexion….

************ NOUVEAU BLOG: https://lespermafraises.i-cg.fr/ ***************

Ne vous est-il jamais arrivé de faire quelque chose de répétitif, de presque machinal, et tout d’un coup vous dire: « Mais c’est bien sur ! ».

Je jardine depuis bientôt 4 ans de façon très régulière. Dans le jardinage, les taches deviennent souvent répétitive, machinal, le physique est mis à l’épreuve. Et au bout d’un moment, l’esprit lâche l’affaire en quelque sorte, il se met en retrait, n’ayant pas réellement d’utilité essentielle pour ce que est fait. Une sorte de mise en veille quelque part, salutaire au final et qui permet de le mettre au repos, on peut alors souffler en quelque sorte.

L’esprit vagabonde.

Et si vous aviez un problème, sur lequel vous butiez, comme ça m’arrive très régulièrement, quel que soit le sujet, alors votre cerveau semble se mettre en marche, de façon assez inhabituelle, et presque seul, il cherche, il réfléchit, hors de toute contrainte.

Notre cerveau cache parfois des ressources insoupçonnées. Et lorsque cet « état » se produit, il se met non pas en veille, mais dans une activité importante. On dirait qu’il fait le tri, qu’il cherche seul, qu’il exploite toutes les données, qu’il trie les solutions possibles, qu’il explore tous les chemins, même les plus inhabituels, même les plus extravagant.

Et là…. je suis en train de planter des arbustes, des aromatiques pour faire une haie, je butte depuis quelques jours sur ce que je veux faire, écrire ou apprendre, faire sur mon ordinateur, et là, tout d’un coup, les mains dans la terre, plantant mon pied de romarin, j’ai trouvé la solution. Je n’y ai même pas pensé consciemment, je n’ai pas cherché cette solution, je plante mes pieds d’arbustes, je retourne la terre, je paille, je passe au suivant, je fais ça depuis une heure, peut-être deux, je ne sais plus.

Mais là, c’est sur, j’ai trouvé la solution à mon problème, que je retourne dans ma tête depuis plusieurs jours, étant systématiquement coincé. J’ai enfin la solution, et simplement en faisant mon jardin.

Et j’ai pu constater que tous les problèmes, tous les obstacles de la vie, peuvent être traité de cette manière, inconsciemment. Je ne force pas la machine, des fois ça vient, des fois non. Et quand ça vient, quelle joie. Et derrière je fais, je dis, et je partage si ça peut servir à d’autres.

Je ne suis pas un grand lecteur, mais j’aime à discuter sur tous les sujets, même ceux considérés comme hautement tabous dans la société qui est la nôtre. J’ai souvent un avis tranché sur certains sujets, mais j’admets tout à fait ne pas savoir et surtout ne pas avoir raison. J’essaie de toutes mes forces de ne jamais le prendre pour moi, et ainsi permettre à la discussion d’avoir lieu, quoiqu’il arrive. Alors ça ne veut pas dire que je change d’avis comme de chemise, mais je me refuse à être binaire, à devoir choisir un camp absolument, à être soit pour soit contre.

Et jardiner me permet d’essayer de maintenir cet état d’esprit, me permet aussi de laisser mon esprit vagabonder. Et finalement, ça me permet d’avoir une vue philosophique de la vie, en plus d’une vue très cartésienne qui est ma caractéristique première (je suis un matheux).

Jamais je n’aurais imaginer que le jardinage (pour ma part) me ferait voir, ressentir, réfléchir, discuter, philosopher, faire les choses plus intensément. Je prends un réel plaisir à faire cette haie, même si mon corps souffre. Je me demande actuellement ce que je ferais après la haie, même si les idées fusent, surtout lorsque je fais cette haie…. La boucle est bouclée.

Voilà ma première divagation, j’en ai plein d’autres en réserve, mais il me faut les organiser un minimum, et ce n’est pas toujours simple. Je vais continuer et essayer de finir ma haie, mon potager en a grandement besoin pour s’épanouir dans les années à venir. Et ensuite….

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.